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samedi 17 décembre 2016

Une fois par an, en été, on dort sur la couverture. Avec l’oreiller sur la tête et le matelas sur le corps. On met le tapis au-dessus du matelas, le sol au-dessus du tapis. La terre au-dessus du sol. On dort comme ça toute une nuit. On appelle ça le grand retournement. Le lendemain, on fait la fête. C'est comme un carnaval en plus calme. Calme, mais tout le monde est dans la rue, presque tout le monde. Beaucoup de gens sont déguisés ou nus, on appelle ça le petit retournement. Ce qui est drôle c'est que pour parler des gens qui sortent nus au petit retournement on dit qu'ils se sont "déguisés" et ceux qui sortent déguisés ont dit qu'ils se sont "habillés".

vendredi 15 juillet 2016

Tout le monde adore être dans son lit. Un matin, les gens adorèrent tellement être dans leur lit, que sans se passer le mot, personne ne se leva. Parmi les quelques personnes qui n'avaient pas de lit ou qui n'avaient pas rejoint leur lit cette nuit là, certains eurent si envie d'être dans un lit qu'ils se couchèrent dans le lit le plus proche qu'ils trouvèrent. Les autres qui, pour une raison que personne ne peut expliquer, n'avait pas particulièrement envie d'être dans un lit, profitèrent de l'occasion pour devenir les maitres du monde.

samedi 11 juin 2016

Ce que je sais (on me l’a dit) c’est qu’il y a toujours des couches en dessous.

C’est-à-dire qu’il n’y a pas de couche qui soit en dessous de toutes les autres.

C’est-à-dire qu’il y a des couches comme chacun sait qui sont les unes sur ou sous les autres. Et nous n’avons accès qu’a quelques-unes de ces couches : celles sur lesquelles nous sommes, celles sous lesquelles nous sommes, et celles qui sont, comme nous, sur celles sur et sous celles sous lesquelles nous sommes. Mais les outils dont la science dispose et certains raisonnements nous permettent d’avoir accès à des couches bien en dessous et bien au-dessus de nous.
Or, comme je disais. On sait désormais grâce à ces outils de la science et aux raisonnements qu’une couche qui serait la couche en dessous de tout ne peut pas exister. C'est-à-dire que chaque couche a une sous-couche.

En revanche, pour ce qui est d’une couche au-dessus de toutes les autres, comme quelque chose qui aurait tout en dessous de sois, on ne peut pas savoir. Rien parmi les outils dont nous disposons et les raisonnements ne nous permet ni d’affirmer que, celle qu’on appelle communément (et non sans euphémisme) "la grande couche", existe ni qu'elle n’existe pas.